Les écoles de pensée en soins infirmiers

 Six écoles de pensée  ont largement contribué au développement des sciences infirmières :
  • L’école des besoins. 
  • L’école de l’interaction. 
  • L’école des effets souhaités. 
  • L’école  de l’apprentissage de la santé. 
  • L’école des patterns. 
  • L’école  du caring.

L'école des besoins :


  • Pour les théoriciennes de cette école, le soin est centré sur l’indépendance de la personne relativement à la satisfaction de ses besoins fondamentaux (Henderson) ou sur sa capacité d’exercer ses autosoins (Orem). L’infirmière remplace la personne qui, pour un temps, ne peut accomplir elle-même certaines activités liées à sa santé, et l’aide à retrouver rapidement son indépendance en satisfaisant ses besoins ou en l’aidant à exercer ses autosoins.
  • Les principales théoriciennes sont Virginia Henderson, Faye Abdellah et Dorothea Orem.



L'école de l’interaction :

  • Selon l’école de l’interaction, le soin est un processus interactif entre une personne ayant besoin d’aide et une autre capable de lui offrir cette aide. Afin d’être en mesure d’aider, l’infirmière doit clarifier ses propres valeurs, s’impliquer de façon thérapeutique et s’engager dans le soin.
  • Le soin est donc une action humanitaire et non mécanique. 
  • La maladie est considérée comme une expérience humaine qui peut permettre la croissance si la personne en comprend la signification.
  • Les principales théoriciennes de cette école sont  Peplau, Orlando, Travelbee, Wiendenbach, King, Paterson et Zderad. Ces théoriciennes ont réintroduit l’intuition et la subjectivité dans le soin infirmier.


L'école des effets souhaités :

  • L’école des effets souhaités perçoit la personne, la famille ou la communauté comme étant un système en quête d’adaptation ou d’équilibre.
  • Les soins infirmiers ont pour objectifs l’atteinte d’un certain équilibre, d’une certaine stabilité, d’une homéostasie, ou à préserver l’énergie. Elles se sont inspirées des théories de l’adaptation et du développement, ainsi que de la théorie générale des systèmes.
  • Les théoriciennes de l’école des effets souhaités sont Johnson, Hall, Levine, Roy, Neuman. 


 L’école de l’apprentissage de la santé :

  • L’école de l’apprentissage de la santé est centrée sur l’adoption de comportements menant à l’amélioration de la santé de la personne, de la famille, du groupe ou de la communauté. 
  • Les principales théoriciennes de cette école sont Allen, Clark, Pender, Murdaugh et Parsons. 


L’école des patterns :

  • C’est grâce aux théoriciennes de l’école des patterns que l’holisme prend tout son sens en sciences infirmières. Cependant en raison de la mauvaise utilisation de ce concept, Martha Rogers a choisi l’expression « être humain unitaire » . 
  • Pour comprendre l’humain selon cette perspective unitaire, elle propose de prêter attention aux patterns uniques qui le caractérisent.
  • Rogers convie les infirmières à développer la science de l’être humain unitaire. D’autres théoriciennes se sont jointes à cette école notamment Newman et Parse. 

 L’école du Caring :

  • Les théoriciennes de l’école du caring croient que les infirmières peuvent améliorer la qualité des soins si elles reconnaissent le potentiel de soin de tout être humain et si elles intègrent des connaissances liées à des dimensions telles que la spiritualité (Watson) et la culture (Leininger). 
  • Le caring signifie faciliter et soutenir la personne en respectant ses valeurs, ses croyances, son mode de vie et sa culture. 
  • Les théoriciennes qui ont le plus marqué cette école sont Watson, Leininger, Boykin et Shoenhofer.

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